1925 – 2025, on ne pouvait oublier le centenaire de Pierre Boulez au Festival Messiaen au Pays de la Meije…
À l’occasion de cette édition anniversaire, Bruno Mantovani dirigera Le Marteau sans maître, œuvre phare de Boulez qui connaît un immense succès à sa création en 1955 à Baden-Baden. L’orchestration originale n’y est sans doute pas étrangère, la sonorité des instruments choisis par le compositeur (la flûte, le vibraphone, le xylorimba, la percussion, la guitare et l’alto) pouvant rappeler le gamelan balinais. Le Pierrot lunaire de Schoenberg n’est pas loin dans l’esprit de Boulez, notamment par la structuration du cycle et l’instrumentation différente selon les pièces.
Les neuf pièces du Marteau sans maître sont rattachées à trois poèmes de René Char (écrits de 1927 à 1935) : L’Artisanat furieux, Bourreaux de solitude et Bel Édifice et les pressentiments. « Chaque pièce ne comporte pas obligatoirement de participation vocale ; je distingue les pièces où le poème est directement inclus et exprimé par la voix, et les pièces-développements, où la voix ne joue, en principe, plus aucun rôle. » (Pierre Boulez) Les trois cycles formés à partir des poèmes ne se succèdent cependant pas ; « j’ai tâché d’imbriquer les trois cycles de telle sorte que la démarche au travers de l’œuvre en devienne plus complexe, usant de la réminiscence et des rapports virtuels ; seule la dernière pièce donne, en quelque sorte, la solution, la clef, de ce labyrinthe. »
Ne manquez pas ce concert de l’Ensemble aux sommets !